SUIVI À LONG TERME DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIRUS DE L’IMMUNODÉFICIENCE HUMAINE (PVVIH) AU SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES DE L’HÔPITAL NATIONAL DE NIAMEY

Introduction: Depuisl'avènement du traitementantirétroviral (TARV) hautementactif on assiste à un passage à la chronicité VIH/SIDA avec amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le virus de l’immunodéficiencehumaine (PVVIH) liée à une diminution des affections opportunistes. Cependant on note l'apparition deseffetsindésirablesliés à la toxicité des antirétroviraux. Objectif: Notre principal objectifétait de contribuer à l'amélioration de la prise en charge de personnes vivant avec le VIH. Méthodologie: Il s'agissaitd'uneétude prospective descriptive réalisée du 1er Octobre 2018 au 1er Septembre 2019 au service des maladies infectieuses de l'hôpital national de Niamey. Elle a concerné des patients sous traitementantirétroviraldepuis au moins 5ans. Résultats: Lors de notreétude, plus de 767 PVVIH sous traitementantirétroviralsontsuivies au service de maladies infectieuses, 170 étaient sous traitementdepuis au moins 5ans, 57 ontparticipé à l’étude. L'âgemoyenétait de 43,75ans avec uneprédominanceféminine (37 vs 20). Le poidsmoyenétait de 58,36kg à l'initiation et de 68,02kg lors de notreétude ; un surpoids et uneobésitéétaientretrouvésrespectivement chez 33,33% et 22,80% de notreéchantillon ; avec uneobésitéandroïdeconstatée chez 54,06% des femmes.La majorité des patients étaientpositifs au VIH1 94,7% vs 5,3% pour le VIH2.La plupart des patients étaienttoujours sous 1ère ligne de TARV soit 82,5%, le taux de CD4 moyenétait de 570 éléments/mm³ chez les patients avec une charge viraleindétectable chez 75,4 %, un seul patient étaitenéchecthérapeutique. A l'échocardiographiedoppler, on retrouveengrandepartie, un trouble de la relaxation ventriculaire (28,8%), uneinsuffisanceaortique (6,88%), unecardiomyopathiedilatée (1,8%). Une diminution du HDL cholestérolétaitl'anomaliemétabolique la plus retrouvée chez 24,56% des patients. L'évolutionétaitfavorable chez 100% des patients. Conclusion: Le traitementantirétroviralrestelargementefficace et bénéfiquemalgrél'apparition des effetsindésirables à long terme chez les patients suivisdans le service des maladiesinfectieuses de l'hôpital national de Niamey. Il convient de renforcer la qualité de la prise en charge des patients par une surveillance accrue sur le plan clinique et surtout paraclinique.